Thomas Lubanga dans la Cour pénale internationale.
© Ed Oudenaarden/AFP/Getty Images
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QUI EST THOMAS LUBANGA?
Thomas Lubanga Dyilo est le premier inculpé à comparaître devant la Cour pénale internationale. Ancien chef rebelle de la République démocratique du Congo, Lubanga est accusé de conscription, d’enrôlement et d’utilisation d’enfants soldats. plus
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Cour pénale internationale
Les ONG suivant le procès
- American Non-Governmental Organizations Coalition for the International Criminal Court
- Fonds au Profit des Victimes
- Human Rights Watch
- Institute for War and Peace Reporting
- International Bar Association
- International Federation for Human Rights
- La Coalition pour la Cour pénale internationale
- Women’s Initiatives For Gender Justice
Réactions des victimes congolaises dans la perspective des réparations dans l’affaire Lubanga
Par adminCet article a été préparé par notre partenaire Radio Canal Révélation, une station radio basée à Bunia, en République démocratique du Congo (RDC), dans le cadre d’un projet de radio interactive pour la justice et la paix qui favorise la mise en débat des questions touchant à la justice en RDC.
Les victimes des crimes commis par Thomas Lubanga dans un groupement de la communauté Lendu dans la Province de l’Ituri, ont accueilli favorablement la décision du Fonds au Profit des Victimes (Fonds) affectant un million d’euros aux réparations collectives en République démocratique du Congo.
« Nous acceptons que le Fonds nous construise des stades, des centres de santé, réhabilite nos routes… ceci va nous faire oublier les crimes du passé… [M]algré tout nous sommes des frères, nous avons besoins d’eux… Ce qui s’est passé ce sont des erreurs du passé » a dit KB, Président de la communauté Lendu dans le groupement Tsili, collectivité des Walendu Jatsi.
Le 13 février 2017, le Fonds a fait une mise à jour devant les juges au sujet des mesures de réparation des victimes des crimes commis par Lubanga.
Thomas Lubanga, le leader de la milice Union des Patriotes Congolais (UPC), a été condamné à 14 ans de prison en 2012, pour l’enrôlement, la circonscription et l’utilisation des enfants de moins de 15 ans dans son armée.
Déjà certaines victimes se sentaient abandonnées et découragées car ces réparations arrivent une dizaine d’années après les crimes commis en Ituri.
« Les victimes ont des soucis [ou besoins]. Elles disent que à chaque fois la délégation de CPI arrive, elle les invite à la patience. Malgré cela elles n’ont pas de réactions négatives. Elles observent seulement… » a dit JN, secrétaire du groupement Tsili.
Pourtant, le Fonds a financé des projets, exécutés par des organisations non gouvernementales (ONG) afin de fournir un appui à certaines victimes dans le cadre de son programme d’assistance, selon les déclarations de Pieter de Ban, le Directeur Exécutif du Fonds, lors de son passage en Ituri en février 2017.
« Les victimes menaient une vie difficile mais avec l’arrivée de l’ONG Association des Mamans Anti Bwaki (AMAB), financée par Fonds depuis 2007, elles ont reçu des machines, des animaux domestiques, des kits agricoles pour [rendre leur vie plus facile]. Moi-même je suis une victime. J’ai un champ qui me permet de nourrir mes enfants et les scolariser » a dit EM, une victime.
Le Fonds a financé plusieurs projets dans les territoires de Djugu et d’Irumu pour accompagner les victimes psychologiquement, médicalement (surtout les victimes des violences sexuelles), et même faciliter la création de mutuelles de solidarités entre les victimes.
Ceux-ci étaient des projets « réussis » selon l’évaluation du Fonds.
« Ce qui nous a marqué est de trouver ces femmes s’autonomiser. Nous avons vu des femmes qui se sont remariées et ont eu des nouveaux enfants. C’est un succès salué par les leaders… » a dit Mama Koité Doumbia, la représentante africaine du Conseil d’Administration du Fonds, lors de son passage en fin février 2017 dans la province de l’Ituri, en RDC.